L’hiver dura un an. Un an enfermé au cœur de la forêt.
Un jour, un des réfugiés de Nouvelle Alliance, Koji, arriva au village en tenant dans ses mains la première pousse de Perce-Neige, signe que l’hiver reculait. Il s’ensuivit une fonte rapide de la neige, et le retour des bourgeons, des fleurs et des plantes. Il était temps, car les réserves s’étaient presque épuisées. Le village explosa littéralement de joie, et ils festoyèrent durant des jours jusqu’à en épuiser complètement les réserves de vin. Mais bientôt, on commença à vouloir des nouvelles des proches laissés au dehors, ceux abandonnés derrière.
Les frontières de la forêt restaient toutefois fermées, et on commença à se demander si l’esprit de celle-ci permettrait un jour à ses protégés d’en sortir. On en douta… car l’esprit de la forêt était resté muet depuis des mois. C’était comme si il avait…disparu. Ou s’était endormi.
Un matin, un gardien vint à Nouvelle Alliance pour demander de l’aide. La femme mémoire de son village avait eu un étrange présage, un message adressé par les esprits.
« Les frontières sont tombées, les entendez-vous?
Les cloches de bronze qui résonnent du passé
Aux portes de la forêt interdite
Yornaa va disparaître, et avec elle la sagesse
Qui aurais pu sauver notre monde
Courez, de votre bouclier faites cesser la fatalité
Inversez le balancier, peuple de la tour
Ou acceptez un destin funeste
Le dernier souffle de vie»
Il expliqua que les peuples gardiens souhaitaient former une cohorte pour aider Yornaa, peu importe sa nature. C’est ainsi qu’ils se sont rendus compte que les frontières étaient de nouveau ouvertes. Ils demandaient donc l’aide des «étrangers», natifs de l’extérieur, pour former une cohorte avec la mission de trouver le fameux «Yornaa».
C’est ainsi qu’une cohorte de volontaires fut formée pour s’aventurer à l’extérieur des bois.