Extrait de ce que dit FB pour l'intro du GN:
Les habitants de Nouvelle-Alliance, depuis le temps, n’étaient plus de ceux qu’on impressionnait facilement. Ils avaient appris à cohabiter avec les yokaïs, avaient affronté la réalité de ce monde nouveau et hostile.
Et pourtant, ce soir-là, une vive agitation régnait dans la petite auberge de Gobbosh, où s’empilaient les villageois terrifiés.
« Tout ce qui était en verre dans ma maison a éclaté »
« Ma vaisselle s’est soulevée et collée au plafond »
« Et moi…vous auriez dû voir ça! Je ne peux rien toucher dans les combles, parce tout crépite comme si il y avait le feu??! »
« J’ai failli être frappé par la foudre, alors arrêtez de vous plaindre, bande de loches! Vous allez la fermer votre gueule?»
Le tact légendaire du cordonnier, Delsyryn, venait de frapper à nouveau. Le vieux Martel, qui avait tenu à bout de bras la régence du village depuis la disparition d’Astria, fit des gestes apaisants de ses mains usées. On se calma peu à peu, habitués par la voix apaisante du vieillard.
« Allons. Le calme est préférable à la panique, pour prendre des décisions éclairées. Nous savons que Sukoraï a effectué un flex involontaire. Ce n’est pas Léonis qui l’a ordonné. Quelques chose a forcé la forêt à se mouvoir, et c’est sans doute à cause de cela également que tous ces phénomènes se produisent »
Les néovals se regardèrent un instant en silence. Ces détails techniques concernant la capacité extraordinaire de Sukoraï à exister à deux endroits en même temps avait tendance à semer la confusion. Martel s’éclaircit la voix.
« Restez dans le boisé. Ne quittez pas Sukoraï avant nouvel ordre. Nous allons organiser un groupe de volontaire pour tenter de comprendre ce qui a poussé le pivot à bouger. La réponse se trouve sans doute au dehors. »
Dans leur coin, les crépusculéens observaient la discussion et murmuraient de temps à autre entre eux. Patience, la nouvelle tête des nailliens, donna une petite claque affectueuse sur les genoux de Drivéas, sa contrepartie nishtaenne. Celui-ci croisa les bras, évitant les regards intrigués qu’on lui jetait. Excédé, il finit par dévisager les paysans, qui cessèrent de bourdonner. Patience se leva doucement, puis s’adressa à la petite assemblée.
« Certains des nôtres iront aussi. Bien sûr, nous sommes toujours volontaires pour ce genre de chose. Nous avons également à faire au-dehors, car on nous a appelé à l’aide. Chose que nous ne pouvons ignorer. Tout ira bien. Rentrez chez vous et veillez sur vos familles, en attendant notre retour. »
Comme d’habitude, le calme maternel de la femme s’avéra contagieux. Les néovals parlèrent encore un moment entre eux, mais le ton était plus curieux que terrifié.
Ils regagnèrent leurs chaumières, pendant que les volontaires se préparaient à affronter l’inconnu.